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L'invasion du Zoulouland commence le 11 janvier 1879 par le franchissement de la rivière Buffalo. L'armée d'invasion est formée d'environ 18.000 hommes sous le commandement du général Chelmsford. L'armée contient seulement 6.000 européens. Le plan britannique prévoit de diviser l'armée en trois colonnes convergeant vers Ulundi, capitale zouloue. Lord Chelmsford prend personnellement la tête de la  colonne du centre.

 

Un premier combat éclate dès le lendemain. Les troupes britanniques prennent l'avantage et détruisent le Kraal de Sihayo. Ce succès renforce la confiance des anglais, convaincus de la supériorité de leur armement. Cette victoire britannique pousse le roi zoulou, Cetswayo, à adopter une stratégie offensive. Au soir du 17 janvier, 23.000 guerriers quittent Ulundi pour attaquer le colonne du centre...

Insandhlwana

Après 9 jours de marche sous la chaleur, Chelmsford établit son camp au pied la colline de l'Isandhlwana. Ce site semble être approprié pour installer un camp mais au nord et à l'est, une chaîne de montagnes masque la vue. 

 

Lord Chelmsford reçoit le 20 janvier un message signalant une importante armée zouloue sur le point d'attaquer son camp. Le général décide de marcher à la rencontre de cette force avec 3 000 hommes le 22 janvier au matin. Il laisse en garnison 1 700 soldats, dont 800 indigènes. Le camp est placé sour les ordres du lieutenant-Colonel Pulleine et de son adjoint le lieutenant-colonel Durnford. 

 

Utilisant le terrain, 14 000 guerriers zoulous réussissent à se positionner à seulement 5km de l'Isandhlwana. A 8h du matin, Durnford est averti de leur approche et part à leur rencontre avec sa cavalerie. Cette action déclenche l'attaque des Zoulous et Durnford doit se replier. Pulleine déploie son infanterie . Mais il néglige d'organiser la défense selon le système des "wagon laager". C'est à dire former un cercle de chariots pour se protéger des attaques frontales. Ce système avait fait ses preuves lors du "grand trek". Les troupes coloniales anglaises se déploient en ligne. L'artillerie se positionne au centre du dispositif. 

Vers 11h30 la bataille débute. Les Zoulous lancent l'assaut selon la tactique des "cornes de vache". Le centre zoulou subit de lourdes pertes causées par le feu nourri des fusils et de l'artillerie britanniques. Malgré leur pertes, les Zoulous parviennent au corps à corps. De plus, le manque de munition commence à se faire sentir dans les rangs anglais. La droite de la ligne britannique cède donnant l'occassion aux Zoulous de tourner le dispositif adverse sur ce flanc. Les Britanniques cherchent à se replier dans le camp pendant que les auxiliaires indigènes se  débandent.  Au début de l'après-midi, le camp est envahi. Pulleine forme ses soldats en carré pour tenter de résister mais ils tombent à court de munition. Une violente mêlée au corps-à-corps s'engage. Les Zoulous submergent et massacrent les derniers défenseurs.

 

Chelmford se trouve à près de 20km au début de la bataille. Il est averti dans la matinée qu'un combat a été engagé Ã  Isandhlwana. Il n'entame son mouvement qu'en début d'après-midi le temps de rassembler ses forces. Il débouche à 20h30 sur le champs de bataille. Il y découvre son camp détruit. Les Britanniques ont perdu 1 300 hommes sur 1 700, dont 30 officiers, 500 sous-officiers et soldats britanniques et 700 soldats indigènes. Du côté zoulou, les pertes sont estimées à 2 000 tués et 2 000 blessés.

 

Rorke's Drift

Malgré les pertes subies, le centre et la réserve de l'impi se lancent à la poursuite des survivants britanniques jusqu'au poste de Rorke's Drift. Ce poste se situe à 16km de l'Isandhlwana sur le fleuve Buffalo. 

 

Le poste est constitué de deux maisonnettes. Il est utilisé par les Anglais comme hôpital et comme dépôt. Sa garnison se compose de 139 hommes dont 35 malades. Vers 15h, des rescapés de la bataille avertissent  de la défaite. Aussitôt, le lieutenant Chard, commandant de la garnison, fait fortifier le poste. Les barricades s'élèvent formées de chariots, de sacs de sable, de boîtes de biscuits, sacs de maïs,... Des meurtières sont creusées dans les murs des maisonnettes. 

 

Vers 16h, 3 000 zoulous commandés par Dabulamanzi arrivent en vue de Rorke's Drift. Ils désobéissent au roi et lancent l'assaut contre le poste fortifié. Pendant 12h, les Britanniques résistent aux Zoulous. Trois assauts sont repoussés, malgré l'incendie qui se déclenche dans l'hôpital. La dernière tentative est repoussée à 4h du matin. Les zoulous se retirent à l'approche d'une colonne de renfort. A Rorke's Drift, les Zoulous laissent 350 morts. Seulement 17 tués et 14 blessés sont dénombrés dans la garnison anglaise.

 

11 défenseurs sont décorés de la Victoria Cross, la plus haute distinction militaire britannique. Ce combat a longtemps été  mis en avant par la littérature anglaise, désireuse de laver l'affront de l'Isandhlwana, en présentant Rorke's Drift comme une grande victoire. La bataille de l'Isandhlwana ne trouve pas uniquement résonnance dans la littératue mais touche d'autres aspects politiques et culturels...   

 

 

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