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La bataille de l'Isandhlwana a des répercussions Ã  la fois militaires, politiques et culturelles.

Répercussions militaires : suite de la guerre 

La défaite à l'Isandhlwana  de la colonne centrale met également les deux autres colonnes en difficulté. Le colonne de droite, commandée par Charles Pearson, s'établit dans la mission déserte d'Eshowe et la fortifie. Apprenant le résultat d'Isandhlwana, Pearson veut se replier mais il se trouve encerclé et assiégé par les zoulous. La colonne de gauche, sous les ordres d'Evelyn Wood, subit à son tour une défaite en attaquant le forteresse zoulou d'Hlobane le 28 mars 1879. Le lendemain, l'armée principale zoulou attaque le camp fortitifé de Wood qui les repousse. Chelmsfort réussit à dégager la colonne de Pearson début avril en infligeant une lourde défaite aux zoulous. Cette épisode met fin à la première tentative d'invasion du Zoulouland.

 

Après cette première phase de la guerre, les Britanniques préparent une nouvelle campagne. Un budget de 5 millions de livres est débloqué. De nombreux renforts arrivent pour constituer une armée de près de 16 000 hommes. La nouvelle offensive est déclenchée en mai 1879. Chelmsfort évite de répéter ses erreurs et construit des camps fortifiés le long de sa marche. La guerre s'achève par la bataille d'Ulundi le 4 juillet 1879. Les Zoulous sont vaincus. Le roi Cestswayo est envoyé en exil. Son royaume est divisé en 13 petites chefferies sous tutelle britannique.

Le prince Louis-Napoléon Bonaparte, fils de Napoléon III, trouve la mort le 1er juin 1879 durant une reconnaissance.
Benjamin Disraëli (1804-1881)
Premier ministre en 1868 et de 1874-1880

Répercussions politiques

Les moyens de communication sont encore lents à l'époque. La nouvelle du désastre n'est connue que le 11 février à Londres, soit 20 jours après la bataille. La défaite inattendue est un sérieux revers pour la politique coloniale du Premier ministre Disraëli. Les Britanniques sont contraints d'envoyer de nouvelles troupes en Afrique australe alors qu'ils en ont besoin en Afghanistan pour contrer l'influence russe. Cette défaite intervient dans un contexte économique difficile. L'envoi de renforts engendre de nouvelles dépenses. Cela déplaît à l'opinion publique.

 

L'opposition en profite pour attaquer le parti conservateur au pouvoir. Elle pointe le manque de préparation de la campagne et la violence de la politique coloniale. De plus, l'opposition exige le rappel de Bartle Frere, haut-commissaire en Afrique du Sud. Le gouvernement de Disraëli ne cède pas aux attaques de l'opposition. Il fait porter le chapeau à Bartle Frere et lui envoie une lettre de blâme. Lord Chelmsford, le commandant en chef, n'est pas épargné par le blâme.

 

La défaite de l'Isandhlwana vient s'ajouter à une série de difficultés économiques et militaires. La bataille ne fait pas chuter directement le cabinet Disraëli. Mais elle conduit les Conservateurs à la déroute électorale de 1880.

Répercussions culturelles 

La guerre anglo-zoulou a nourri de nombreuses productions culturelles. Les premiers à s'intéresser sont les peintres. Citons les exemples Charles Edwin Fripp et Alphonse Neuville. Le premier est correspondant de guerre et suit l'armée britannique lors de la seconde expédition du Zoulouland. Charles Edwin Fripp réalise le célèbre tableau de la bataille d'Isandhlwana en 1885. Alphonse Neuville peint de nombreux tableaux de bataille. Il réalise La défense de Rorke's Drift en 1880 et Le dernier sommeil du brave l'année suivante. Ces oeuvres magnifient le courage et la résistance des soldats britanniques. Elles donnent également une impression de réalisme. 

 

Les zoulous inspirent également des réalisateurs de séries et de films. Cyril Endfield réalise Zoulou en 1964. Ce film raconte la résistance de Rorke's Drift. En 1979, le même réalisateur se penche sur la bataille de l'Isandhlwana avec le film Zulu dawn (L'ultime attaque). Peter O'Toole y incarne  Lord Chelmsford. Dans les années 80, la société sud-africaine SABC produit la série Shaka Zulu qui raconte la vie de Shaka Zulu. Shaka  est le roi semi-mythique fondateur de la nation zoulou de 1816 à 1828. Ses réformes militaires seront utlisées  avec succès contre les Britanniques. 

 

Enfin, Georges Ramaïoli créé la bande-dessiniée Zoulouland.  La BD nous plonge dans la guerre anglo-zoulou à travers les yeux de deux écossais. L'un, Kevin Stuart, est une jeune recrue fraichement débarquée en Afrique. L'autre, John Dundee est un baroudeur qui a vécu 30 ans parmis les zoulous. La bande dessinée se compose de 18 tomes paru entre 1987 et 2003. 

 

 

Extraits de Zulu Dawn de Cyril Endfield :

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